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Le pétrole limite ses pertes grâce à la baisse des stocks américains

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole voyaient leur baisse ralentir mercredi en fin d'échanges européens grâce à une baisse des réserves de pétrole brut et d'essence la semaine dernière aux États-Unis, tandis que la production américaine a également reculé.
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 49,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 44 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 15 cents à 48,34 dollars.

"Les marchés pétroliers ont annulé leurs précédentes pertes de la journée [mercredi] après que les données hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) ont fait état d'une baisse moins importante que prévu des stocks mais sans confirmer la hausse anticipée par l'American Petroleum Institute (API)", notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Lors de la semaine achevée le 10 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 900.000 barils à 531,5 millions de barils aux États-Unis, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 2,325 millions.

En revanche, dans un contexte d'espoir de réduction de l'offre mondiale, le recul annoncé par le DoE est plus favorable que les estimations de la fédération API qui avait fait part la veille d'une hausse de 1,1 million de barils de brut.

De même, les stocks d'essence ont décliné davantage qu'attendu, perdant 2,6 millions de barils alors que les experts de Bloomberg ne comptaient que sur un déclin de 175.000 barils et que l'API annonçait même une hausse de 2,2 millions de barils.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont de leur côté avancé de 800.000 barils, se situant ainsi entre les prévisions des experts de Bloomberg, qui tablaient sur une stagnation, et les estimations de l'API, qui avait annoncé un bond de 3,7 millions.

"La baisse des stocks, bien qu'elle soit inférieure aux attentes, constitue néanmoins une bonne nouvelle pour le marché qui y voit un nouveau signe de retour prochain à l'équilibre entre l'offre et la demande", commentait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Selon l'analyste, le rapport du DoE est bien entendu aussi à mettre en lien avec celui de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) publié mardi, qui a confirmé la tendance à la diminution de la surabondance d'or noir, "considérant qu'un équilibre pourrait être atteint l'an prochain".

Très surveillée par les analystes, la production américaine, qui avait interrompu la semaine précédente un déclin continu depuis trois mois, a d'ailleurs repris le chemin de la baisse et reculé de 29.000 barils par jour (b/j).

Mais pour M. Dembik, il convient toutefois de rester prudent sur les perspectives d'évolution du marché à moyen et long terme, toujours difficiles à prévoir.

Le rééquilibrage du marché "pourrait notamment être contrecarré par un retour à la hausse de la production des États-Unis, ce qui est un scénario tout à fait probable. C'est aujourd'hui l'un des deux principaux risques pesant sur les prix avec bien évidemment un renforcement durable du dollar américain, ce qui paraît moins évident au regard de l'évolution de la politique monétaire américaine", précisait-il.

(c) AFP

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