Le pétrole ouvre encore en baisse, emporté par les autres marchés financiers
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet perdait 52 cents à 48,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Pour John Kilduff, chez Again Capital, la glissade des cours du pétrole en cours depuis jeudi, après qu'ils ont presque doublé depuis février, "s'explique surtout par les mouvements des marchés des changes et la nervosité suscitée par un éventuel Brexit, qui tous deux déstabilisent les marchés et représentent une perturbation économique pouvant notamment saper la demande énergétique".
Les analystes de Commerzbank notaient pour leur part que ce repli des cours ne s'appuyait pas vraiment sur des données fondamentales changées par rapport à la semaine dernière, mais sur le contexte général des marchés financiers.
"Il n'y a pas eu de changement du côté de l'actualité du marché du pétrole, ce qui a changé c'est le moral du marché", expliquaient-il.
Ils soulignaient en particulier que, "dans son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole n'a pas changé sa prévision de demande en pétrole ni de l'offre hors-OPEP. Elle pense que le marché pétrolier va se rééquilibrer plus vite (qu'attendu précédemment) grâce aux interruptions de production au Canada et au Nigeria".
Un point de vue plutôt favorable à la reprise des cours, et appuyé par les dernières prévisions de l'Agence internationale de l'énergie.
L'AIE a en effet expliqué que la consommation mondiale de pétrole augmentera plus que prévu en 2016 et conservera sa vigueur en 2017, tandis que la production d'or noir faiblit, ce qui signifie que le marché devrait retrouver son équilibre au second semestre de cette année.
(c) AFP