Le pétrole en baisse pour une quatrième séance consécutive, dans un marché en proie à la défiance
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 49,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en déclin de 67 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet lâchait 75 cents à 48,13 dollars.
Selon ces derniers, les données économiques pauvres provenant de nombreuses parties du monde, la prochaine réunion de la Fed (qui s'achève mercredi) et les incertitudes autour du Brexit (une sortie éventuelle du Royaume-Uni de l'UE), pèsent toutes sur le moral des investisseurs.
En outre, les cours du brut étaient également lestés par la reprise des activités de forage aux États-Unis, qui s'est confirmée la semaine dernière pour la seconde semaine consécutive avec une nouvelle augmentation du nombre de puits en activité.
Des inquiétudes du côté de la demande revenaient également tarauder les investisseurs, après notamment des chiffres mitigés sur l'économie chinoise.
Ainsi, les prix ont chuté d'un bon 6% par rapport à leurs plus hauts en huit mois atteints jeudi dernier (dans le cas du Brent), soulignaient les analystes de Commerzbank, imputant également ce déclin non pas à des nouvelles fraîches sur le front pétrolier, mais à un changement plus général de sentiment sur les marchés mondiaux.
Or, les prix du pétrole ne peuvent ignorer cette humeur négative du marché, d'autant plus que la majorité des investisseurs financiers spéculatifs continuent à parier sur la hausse des cours, ajoutait-on chez Commerzbank.
Dans son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a laissé inchangées ses prévisions de demande de pétrole et d'offre hors-OPEP. Elle pense que l'équilibre sera restauré plus rapidement sur le marché pétrolier grâce aux interruptions de production au Canada et au Nigeria, précisaient les experts de Commerzbank.
Ainsi, sur le seul mois de mai, les producteurs ont pompé 95,4 millions de barils par jour (mbj), soit près de 800.000 barils par jour (bj) de moins par rapport au mois précédent et 590.000 bj de moins sur un an, ce qui marque la première baisse significative depuis le début de 2013, a souligné l'AIE, qui impute essentiellement cette baisse aux feux de forêt canadiens et aux attaques de rebelles nigérians sur des installations pétrolières, ce qui a malmené la production dans ces deux pays.
(c) AFP