L'économie canadienne a bien encaissé le choc pétrolier
Cinquième producteur de pétrole au monde, le Canada a subi de plein fouet le plongeon des cours du brut depuis deux ans en tombant en récession dans la première moitié de 2015, avec moins de recettes à l'exportation et le plongeon des investissements des compagnies pétrolières.
Le choc pétrolier est le premier test majeur pour l'économie canadienne et sa résilience financière depuis la crise financière mondiale 2008, selon le FMI.
Pour le FMI, une politique monétaire favorable et un taux de changes déprécié ont aidé à amortir les impacts du choc pétrolier.
Le Fonds n'a cependant pas pris en compte les conséquences à court terme du gigantesque feu de forêt dans la région de Fort McMurray (ouest) où les grandes compagnies pétrolières exploitent les sables bitumineux.
Sur la majeure partie du mois de mai, la production pétrolière a été nettement ralentie avec des arrêts de production ici où là, et un retour à la normale est attendu d'ici un mois.
La banque centrale canadienne a prévu que les incendies devraient retrancher 1,25 point de pourcentage à la croissance du trimestre en cours.
Le Fonds pointe cependant du doigt des risques pour la croissance en estimant que la baisse des prix du pétrole a renforcé les vulnérabilités financières comme en témoignent la montée des défauts sur les créances bancaires dans le secteur pétrolier.
(c) AFP