Le pétrole lâche du lest dans un marché reprenant son souffle à l'approche du week-end
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 50,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet lâchait 1,08 dollar à 49,48 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir atteint au début des échanges jeudi de nouveaux sommets en respectivement huit mois et près de onze mois, marquaient une pause sur fond de prises de bénéfices et de légère reprise du dollar, qui rend les achats de pétrole plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les prix du pétrole creusent leurs pertes alors qu'un dollar plus ferme contrecarre les informations d'une (nouvelle) attaque d'oléoduc au Nigeria, relevaient les analystes de PVM.
La situation ne montrait en effet aucun signe d'apaisement au Nigeria alors que les Vengeurs du delta du Niger (NDA), ainsi que d'autres groupes rebelles agissant dans cette région pétrolière, multiplient depuis février des attaques contre des installations pétrolières.
Le groupe NDA a revendiqué vendredi une nouvelle attaque sur un pipeline opéré par la filiale locale du géant italien de l'énergie Eni.Un marché qui est de plus en plus en situation d'achats excessifs combiné avec une humeur plus terne sur les autres marchés financiers a contribué à annuler le soutien (qu'avait donné aux prix) une offre réduite, expliquait pour sa part Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, faisant référence aux interruptions de production au Nigeria et en Libye mais aussi à la forte baisse des réserves américaines de brut dont le département américain de l'Énergie (DoE) s'est fait l'écho mercredi.
Aussi la légère baisse (des cours) semble plus liée à un moral globalement plus mauvais (des investisseurs) sur l'ensemble des marchés financiers qu'aux fondamentaux du marché du pétrole, abondaient les analystes de Commerzbank.
C'est pourquoi il ne faut probablement pas craindre un repli prononcé à court terme, jugeaient-ils.
Dans ce contexte, les investisseurs seront particulièrement attentifs à la publication ce vendredi du décompte hebdomadaire du nombre de puits en activité aux États-Unis, qui leur permettront d'estimer si les producteurs de pétrole de schiste ont accru leur activité dans le sillage de la remontée des prix de l'or noir.
(c) AFP