Le pétrole décline, lesté par des prises de bénéfices encouragées par ses nouveaux plus hauts
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 51,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet lâchait 82 cents à 50,41 dollars.
Le cours du Brent est en effet monté pendant les échanges asiatiques jeudi jusqu'à 52,86 dollars, un maximum en huit mois, tandis que le WTI a grimpé au même moment jusqu'à 51,67 dollars, au plus haut en près de onze mois, avant que les prix ne repartent à la baisse, sous l'effet de prises de bénéfices et d'un dollar qui se raffermissait légèrement.
Les prix du pétrole ont bénéficié d'achats excessifs donc ce à quoi nous assistons actuellement sont le plus probablement des prises de bénéfices et le retrait d'offres plutôt qu'une pression à la vente agressive sur le pétrole, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, soulignant qu'un tel mouvement de prix était en réalité assez sain.
Pour la plupart des analystes en effet, le marché pétrolier restait foncièrement orienté à la hausse alors que les prix ont, pour la troisième séance consécutive, fini mercredi au plus haut de l'année, après l'annonce d'une baisse des réserves américaines de brut, tandis que persistaient des inquiétudes sur la production au Nigeria.
La dynamique actuelle, l'humeur du marché, l'absence de toute nouvelle baissière et les interruptions de production qui restent importantes suggèrent que la hausse des prix va continuer, estimaient les analystes de Commerzbank.
Ils précisaient ainsi que selon l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du département américain de l'Énergie), les pannes d'approvisionnement mondiales en mai ont atteint un record de 3,6 millions de barils par jour, dont la majeure partie - à savoir 2,5 millions de barils par jour - est imputable aux perturbations de production survenues au Canada, en Libye et au Nigeria.
(c) AFP