Le pétrole lâche du lest sur fond de prises de bénéfices et de léger renforcement du dollar
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 51,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 58 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet perdait 46 cents à 50,77 dollars.
Le cours du Brent est ainsi monté pendant les échanges asiatiques jeudi jusqu'à 52,86 dollars, un maximum en huit mois, tandis que le WTI a grimpé au même moment jusqu'à 51,67 dollars, au plus haut en près de onze mois.
Un repli des prix du pétrole à partir de leur nouveau sommet de 2016 est préjudiciable à l'humeur générale du marché, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le dollar repartait en effet en légère hausse face à l'euro jeudi, après avoir été laminé par la probabilité quasi nulle d'une hausse des taux d'intérêt américains la semaine prochaine, ce qui avait largement bénéficié aux achats d'or noir, libellés en monnaie américaine et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais pour la plupart des analystes, le marché pétrolier restait foncièrement haussier alors que les prix ont, pour la troisième séance consécutive, fini mercredi au plus haut de l'année, après l'annonce d'une baisse des réserves américaines de brut, tandis que persistaient des inquiétudes sur la production au Nigeria.
La dynamique actuelle, l'humeur du marché, l'absence de toute nouvelle baissière et les interruptions de production qui restent importantes suggèrent que la hausse des prix va continuer, estimaient les analystes de Commerzbank.
Dans ce dernier pays, la situation ne montrait aucun signe d'apaisement alors que les Vengeurs du delta du Niger (NDA), groupe rebelle qui a mené plusieurs attaques contre des installations pétrolières depuis février, a rejeté mercredi une offre gouvernementale de pourparlers et revendiqué une nouvelle frappe visant un puits pétrolier.
En outre, les marchés ont pris connaissance mercredi d'une baisse hebdomadaire conséquente des réserves de brut aux États-Unis, puisqu'elles ont décliné de plus de trois millions de barils, selon les chiffres du département de l'Énergie (DoE).
D'autres éléments étaient toutefois moins encourageants dans le rapport du DoE, comme une hausse de la production américaine, la première depuis trois mois, et de nettes progressions des stocks d'essence et de produits distillés, tel le fioul.
(c) AFP