Le pétrole maintient son cap haussier, sur fond de stocks américains en baisse
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 52,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 97 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 81 cents à 51,17 dollars.
Lors de la semaine achevée le 3 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 3,2 millions de barils à 532,5 millions de barils, ce qui est assez proche de la baisse de trois millions sur laquelle tablaient les experts interrogés par l'agence Bloomberg.
Le recul annoncé par le DoE est aussi proche des estimations de la fédération American Petroleum Institute (API) qui avait annoncé un déclin de 3,6 millions de barils.
Au moment de la publication du rapport du DoE, à 14H30 GMT, le cours du Brent est même monté jusqu'à 52,54 dollars, au plus haut en huit mois, tandis que le WTI a atteint au même moment 51,34 dollars, un maximum en près de onze mois.
"Je pense que le marché a fondamentalement un biais haussier", commentait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Aussi, selon ce dernier, le fait que la production américaine ait rebondi de 10.000 barils par jour à 8,745 millions de barils par jour la semaine dernière, après n'avoir fait que baisser lors des douze précédentes semaines, n'est pas en mesure de changer la conviction des opérateurs selon laquelle le marché s'équilibre sous l'effet d'une résorption de l'excès d'offre.
"Un autre point a aussi permis de contrebalancer les derniers chiffres sur les stocks de brut aux États-Unis: la hausse anticipée de la demande en carburant aux États-Unis cet été. Ce facteur conjoncturel habituel est souvent évoqué par les investisseurs pour justifier la tendance maintenue à la hausse des cours", estimait M. Dembik.
Sur le front de l'offre, les investisseurs pouvaient également se réjouir d'une demande solide en Chine alors que les marchés ont pris connaissance d'un bond de près de 40% des importations chinoises de brut en mai, par rapport à la même époque de l'an dernier.
"Le maintien d'une demande chinoise forte, notamment afin de renforcer les réserves stratégiques du pays, constitue une lame de fond propice à la hausse", poursuivait M. Dembik.
(c) AFP