Le pétrole monte à New York, l'optimisme perdurant avant les stocks aux USA
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet, qui avait fini lors des deux précédentes séances au plus haut depuis l'été dernier, prenait 73 cents à 51,09 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les investisseurs deviennent optimistes parce que la demande semble solide aux Etats-Unis, en Chine ainsi qu'en Inde, parce que l'on a pris connaissance hier d'une baisse des réserves américaines et parce que les problèmes persistent au Nigeria", a énuméré Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.
"Cela dit, cette forte hausse peut s'expliquer par le fait que les importations étaient au plus bas de l'année dernière en mai 2015", ont nuancé dans une note les experts de Commerzbank. "Sur un mois, les importations ont en fait un peu baissé."
En ce qui concerne l'offre américaine, sur laquelle le département de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres hebdomadaires à 14H30 GMT, les investisseurs ont déjà obtenu le soutien d'estimations encourageantes de l'American Petroleum Institute (API), fédération du secteur, qui table sur une baisse de plus de 3,5 millions de barils des stocks de brut, même si elle s'attend à de très légères progressions de ceux d'essence et de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène).
Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg pensent, eux, de façon médiane que les réserves de brut ont reculé de 3 millions de barils, celles d'essence de 2 millions de barils et et celles de produits distillés de 700.000 barils.
Par ailleurs, les investisseurs n'ont pas beaucoup prêté d'attention à un rapport mensuel séparé du DoE, mardi, qui n'a guère changé ses prévisions sur l'offre et la demande.
Enfin, les cours restent soutenus par les inquiétudes sur l'offre au Nigeria, principal producteur africain d'or noir avec l'Angola, où les Vengeurs du delta du Niger (NDA), groupe rebelle ayant mené plusieurs attaques contre des installations pétrolières depuis février, ont rejeté mercredi l'offre de pourparlers proposée par le gouvernement.
(c) AFP