Le pétrole se montre conquérant avant les stocks américains de brut, attendus en baisse
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 52,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les cours du Brent et du WTI, orientés à la hausse depuis le début de la semaine sur fond de perte de vitesse du dollar et d'interruptions de production au Nigeria, ont reçu un soutien supplémentaire mardi après la clôture des échanges avec la publication des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) sur le niveau des réserves américaines de brut.
"Le pétrole est ce (mercredi) matin l'objet d'achats spéculatifs en amont du rapport sur les stocks américains" de pétrole du département américain de l'Énergie (DoE), relevaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Selon ces derniers, le marché profitait en particulier des données de l'API qui ont fait état mardi d'un nouveau déclin hebdomadaire des stocks de 3,6 millions de barils, après que les estimations du cabinet privé Genscape avaient elles aussi pointé vers une baisse des réserves américaines de pétrole.
Aussi les investisseurs seront-ils particulièrement attentifs aux données officielles du DoE pour la semaine achevée le 3 juin attendues ce mercredi à 14H30 GMT, en quête de nouveaux signes qu'un rééquilibrage du marché est en cours.
Ces espoirs d'un nouveau déclin des stocks, et plus particulièrement de la production américaine, ont permis au Brent et au WTI de résolument s'afficher au-dessus des 50 dollars le baril, et de signer de nouveaux plus hauts en huit mois.
Le cours de la référence européenne du brut a ainsi atteint mercredi vers 10H00 GMT 52,04 dollars, un maximum depuis le 12 octobre 2015, tandis que son homologue américain est monté au même moment jusqu'à 50,86 dollars, son niveau le plus fort depuis le 9 octobre 2015.
Par ailleurs, la plupart des analystes notaient que les prix du pétrole continuaient à profiter de l'affaiblissement du dollar consécutif à la nette baisse des attentes concernant une prochaine hausse des taux d'intérêt aux États-Unis, ainsi que des perturbations de l'offre au Nigeria.
"Les prix ont été tirés à la hausse par l'annonce d'une nouvelle attaque sur des installations pétrolières au Nigeria peu après que le gouvernement a annoncé des pourparlers avec le groupe rebelle responsable des attaques" perpétrées depuis février, abondaient les analystes de Commerzbank.
Les Vengeurs du delta du Niger (NDA) ont toutefois rejeté mercredi dans un message sur leur compte Twitter l'offre de discussions proposée lundi par le gouvernement nigérian.
Enfin, le fait que la Chine a importé près de 40% de pétrole supplémentaire en mai par rapport au mois précédent, selon des données publiées par les Douanes chinoises, a aussi contribué à l'optimisme du marché, ajoutaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP