La raffinerie Total de Feyzin ne rédémarre pas et la grève continue
Le groupe pétrolier Total avait précédemment annoncé qu'il allait donner des consignes de redémarrage de la raffinerie située au sud de Lyon, après un vote de l'ensemble des salariés qui se sont déclarés favorables à 86% en faveur d'une reprise de l'activité, bloquée en protestation contre la loi réformant le droit du travail.
La majorité des salariés postés se sont positionnés à 90%, lundi à 14H00, pour la reconduction du mouvement jusqu'à vendredi prochain. Il n'y a pas une flamme dans la raffinerie. Aucune machine n'a redémarré, a déclaré à l'AFP, Hakim Bellouz, délégué syndical central FO raffinage à Total.
Les deux syndicalistes ont dénoncé une désinformation, une intox de Total dont un porte-parole avait plus tôt précisé que 250 salariés s'étaient prononcés en faveur de la reprise du travail, sur 292 votants lors d'une consultation réalisée lundi et mardi.
Compte tenu de ce résultat sans ambiguïté, la direction va passer dans la foulée les consignes de redémarrage du site, arrêté depuis le 20 mai, a indiqué la direction dans une déclaration écrite.
Selon celle-ci, il y a désormais deux possibilités: soit le vote démocratique est respecté, comme à Grandpuits, et la raffinerie redémarre; soit il y a un déni de démocratie, et le redémarrage voulu par les salariés sera confisqué par une minorité, comme à Donges.
Dans un hôpital, si tous les chirurgiens sont en grève, alors que toutes les femmes de ménage décident de reprendre le travail, l'hôpital reste en grève. A Feyzin, 90% des agents postés ont voté la poursuite de la grève illimitée, a déclaré M. Bellouz.
Total exploite cinq des huit raffineries françaises.
A la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique), qui est complètement arrêtée, la grève a été reconduite mardi jusqu'à la prochaine assemblée générale prévue vendredi.
(c) AFP