Le pétrole signe de nouveaux plus hauts, porté par le dollar et le Nigeria
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 51,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 49 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet prenait quant à lui 31 cents à 50 dollars.
Le cours de la référence européenne du brut est en effet monté ce mardi vers 11H45 GMT jusqu'à 51,30 euros, un maximum depuis mi-octobre 2015, tandis que son homologue américain a atteint 50,37 dollars vers 11H30 GMT, au plus haut en huit mois.
"Parallèlement aux interruptions de production non prévues qui se poursuivent dans des endroits comme le Nigeria et les niveaux plus élevés de demande, les prix du pétrole, libellés en dollars, sont également soutenus par la faiblesse du billet vert dans le sillage de la baisse des attentes concernant une (nouvelle) hausse des taux" américains après des propos peu encourageants de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen, précisait M. Razaqzada.
Tout report d'un nouveau resserrement monétaire aux États-Unis - une perspective qui rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif - tend en effet à peser sur le billet vert, favorisant à l'inverse les achats de pétrole, libellés dans cette monnaie et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises. "La situation est en train de se détériorer de façon conséquente au Nigeria", principal producteur pétrolier africain avec l'Angola, notaient par ailleurs les experts de Commerzbank, précisant que "lors des derniers jours, des oléoducs ont été frappés par une série d'attentats".
Selon M. Kachikwu, les attaques perpétrées dans le delta du Niger ont fait chuter la production de brut à 1,6 million de barils par jour, bien en deçà des 2,2 millions prévus dans le budget 2016.
(c) AFP