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Le pétrole en hausse, galvanisé par un dollar affaibli et des interruptions de production au Nigeria

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole s'affichaient en nette hausse lundi en fin d'échanges européens, tirant profit d'un dollar au plus bas en trois semaines, ainsi que de nouvelles perturbations de l'approvisionnement au Nigeria dans un marché de plus en plus confiant quant à un rééquilibrage entre l'offre et la demande d'ici fin 2017.
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 50,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 83 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet prenait 1,02 dollar à 49,64 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après un accès de faiblesse vendredi dans le sillage de mauvais chiffres sur l'emploi américain ayant ravivé des inquiétudes sur la demande ainsi qu'une hausse du nombre de puits en activité aux États-Unis, reprenaient leur marche en avant ce lundi, sous l'effet conjugué de l'affaiblissement du dollar et de nouvelles perturbations de production au Nigeria.

Le prix du baril de Brent est même monté lundi vers 14H00 GMT jusqu'à 50,83 dollars, un plus haut en sept mois.

Le billet vert, tombé vendredi à son plus bas en trois semaines face à l'euro, restait affaibli par les chiffres décevants de l'emploi américain qui ont balayé les attentes d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine, même si les cours du brut sont restés dans un premier temps relativement insensibles à cette chute du dollar.

Toute dépréciation du dollar profite en effet théoriquement aux achats de pétrole, libellés en monnaie américaine et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Mais pour les analystes de Commerzbank, le marché restait surtout soutenu par les multiples problèmes de production à travers le monde, même s'ils prévenaient que cette situation ne pouvait résoudre que provisoirement la surabondance générale d'or noir.

Parmi les pays de plus en plus au coeur de l'attention dans ce contexte, il y a le Nigeria où des militants ont menacé de réduire la production à zéro, ont-ils noté.

Les Vengeurs du Delta du Niger (NDA), un nouveau groupe rebelle séparatiste qui multiplie les attaques sur les installations pétrolières depuis le début de l'année, a en effet revendiqué vendredi deux nouveaux raids, contre les oléoducs opérés par des filiales locales des ténors Shell et Eni.

Il est évident que nous ne pouvons ignorer l'impact des interruptions de production au Nigeria et du dollar plus faible mais ces facteurs jouent les seconds couteaux par rapport aux attentes grandissantes d'un resserrement du marché plus tard cette année qui est le premier moteur des prix du pétrole actuellement, estimait pour sa part Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

Selon ce dernier, la résistance manifestée par les cours du brut à toute nouvelle plutôt défavorable, comme la hausse du nombre de puits en activité aux États-Unis la semaine dernière ou encore l'inaction manifestée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de sa réunion semestrielle jeudi, suggère que cela pourrait n'être qu'une question de temps avant que le WTI grimpe de nouveau et de façon décisive au-dessus des 50 dollars le baril.

(c) AFP

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