Le pétrole en hausse, galvanisé par un dollar affaibli et des interruptions de production au Nigeria
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 50,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 83 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet prenait 1,02 dollar à 49,64 dollars.
Le prix du baril de Brent est même monté lundi vers 14H00 GMT jusqu'à 50,83 dollars, un plus haut en sept mois.
Le billet vert, tombé vendredi à son plus bas en trois semaines face à l'euro, restait affaibli par les chiffres décevants de l'emploi américain qui ont balayé les attentes d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine, même si les cours du brut sont restés dans un premier temps relativement insensibles à cette chute du dollar.
Toute dépréciation du dollar profite en effet théoriquement aux achats de pétrole, libellés en monnaie américaine et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais pour les analystes de Commerzbank, le marché restait surtout soutenu par les multiples problèmes de production à travers le monde, même s'ils prévenaient que cette situation ne pouvait résoudre que provisoirement la surabondance générale d'or noir.
Parmi les pays de plus en plus au coeur de l'attention dans ce contexte, il y a le Nigeria où des militants ont menacé de réduire la production à zéro, ont-ils noté.
Il est évident que nous ne pouvons ignorer l'impact des interruptions de production au Nigeria et du dollar plus faible mais ces facteurs jouent les seconds couteaux par rapport aux attentes grandissantes d'un resserrement du marché plus tard cette année qui est le premier moteur des prix du pétrole actuellement, estimait pour sa part Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
(c) AFP