Le pétrole dopé en Asie par le repli du dollar
L'or noir avait terminé vendredi dans le rouge, dans un marché refroidi par de mauvais chiffres de l'emploi américain, jugés inquiétants pour les perspectives de la demande alors que l'offre reste excédentaire.
Vers 04H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet prenait lundi 45 cents à 49,07 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.
Les échanges étant libellés en billets verts, la baisse du dollar amoindrit le coût des achats pour les investisseurs munis d'autres devises, contribuant à renforcer la demande, et à faire grimper les cours.
La progression des cours n'est cependant pas proportionnelle au repli du dollar, a observé à l'AFP Bernard Aw, expert chez IG Markets.
On aurait pu s'attendre à une progression plus forte des prix du pétrole. Mais les investisseurs attendent peut-être des informations davantage liées au brut.
En dépit de l'effet du dollar sur les prix, il semble y avoir une résistance autour de la barre symbolique des 50 dollars.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a montré jeudi à Vienne un visage plus serein dans un marché en plein redressement, même si elle n'est pas parvenue à s'entendre sur un plafond de production.
Les cours demeurent inférieurs de 50% à leurs niveaux d'il y a deux ans, quand le baril se négociait 100 dollars. En raison d'une offre fortement excédentaire, le baril est même tombé sous les 30 dollars en février.
Mais le cartel semble désormais convaincu qu'un rééquilibrage est à l'oeuvre, l'or noir s'étant apprécié de 85% depuis février.
(c) AFP