Le pétrole finit en baisse après la déception de l'emploi américain
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet a perdu 55 cents à 48,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a reculé de 40 cents à 49,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Du côté de l'offre, certes "la production américaine continue de baisser", comme l'a confirmé jeudi le ministère de l'Energie, mais "l'excès de production (dans l'ensemble du monde) continue de peser", a noté Gene McGillian, chez Tradition Energy.
D'autant que, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a confirmé jeudi que "le cartel va pomper tout le pétrole qu'il peut pour préserver ses parts de marché", a précisé M. McGillian, et que la production des sables bitumineux canadiens va se rétablir après les incendies qui ont ravagé en mai la ville de Fort McMurray (Alberta).
Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, était toutefois plus circonspect, estimant que"l'offre nigériane devrait être le sujet de conversation au retour des investisseurs lundi" si, comme il s'y attend, de nouvelles attaques ont lieu dans les prochains jours.
Enfin, mauvaise nouvelle supplémentaire pour les investisseurs souhaitant voir une meilleure adéquation de l'offre et de la demande, la société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé vendredi qu'il y avait 9 puits en activité de plus cette semaine aux Etats-Unis qu'à la fin mai.
De quoi donner corps aux avertissements de certains analystes ayant prédit dernièrement que la remontée des cours, qui ont presque doublé depuis la mi-février, pourrait convaincre certains producteurs de relancer le pompage.
(c) AFP