Le pétrole ouvre en baisse à New York après la déception de l'emploi
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet cédait 10 cents à 49,07 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), ne parvenant pas à profiter de la nette chute du dollar qui a suivi la publication des chiffres mensuels de l'emploi.
Le département du Travail a annoncé vendredi que l'économie n'avait créé que 38.000 emplois le mois dernier, un chiffre au plus bas depuis septembre 2010 et très éloigné des 155.000 embauches nettes qu'attendaient les analystes.
Les cours pétroliers, qui étaient en baisse avant les statistiques sur l'emploi, sont brièvement passés dans le vert dans les échanges de pré-séance, avant de vite retomber.
"Le marché est perturbé par ces chiffres" et le montre avec des réflexes contradictoires, a déclaré Matt Smith, chez ClipperData.
"Cela remet en cause de nombreux présupposés", a renchéri John Kilduff, de Again Capital.
Pour M. Smith, "ces chiffres montrent des fissures dans l'économie", ce qui jette une ombre sur les perspectives de la demande.
Par ailleurs, a-t-il noté, on remarque depuis une semaine que "les cours ne cessent de s'approcher des 50 dollars mais n'arrivent pas à tenir ce niveau", signe de la prudence des investisseurs.
Ils avaient montré une baisse des stocks de brut et de produits pétroliers, ainsi qu'une baisse de la production nationale, laissant espérer que les excédents qui plombent le marché depuis deux ans finissent par se résorber.
"Virtuellement personne n'attendait (que l'OPEP) se mette d'accord pour limiter sa production (...) et dans ce contexte on peut considérer qu'il est positif qu'un accord ait été trouvé pour nommer un nouveau secrétaire général", le Nigérian Mohammed Barkindo, estimaient les analystes de Commerzbank.
"Le front globalement uni et plutôt positif qui a émergé à la fin de la réunion a rendu le marché confiant sur le fait qu'il n'y a aucun combat interne au sein de l'OPEP consistant à utiliser les augmentations de production comme un outil politique ou économique contre les autres membres", a aussi estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets.
(c) AFP