Le pétrole monte un peu, toujours porté par la baisse des stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août prenait 7 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 50,11 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet gagnait 3 cents, à 49,20 dollars.
L'OPEP a ainsi décidé jeudi à Vienne, lors d'une réunion semestrielle, de maintenir en l'état son niveau de production actuel, s'abstenant à nouveau de mentionner tout plafond chiffré.
L'OPEP a relevé que, depuis la dernière réunion de décembre 2015, les cours avaient grimpé de plus de 80%, l'offre et la demande convergent, prouvant que le marché est engagé dans un processus de rééquilibrage.
Traditionnellement, l'OPEP limitait la production pour soutenir les cours. Mais le cartel a depuis changé de stratégie, sous l'égide de l'Arabie saoudite, inondant le marché pour conserver ses parts de marché. Des sommets à 100 dollars le baril atteints à la mi-2014, le brut a plongé en janvier dernier à 25 dollars, avant de se reprendre.
Alors que les membres du cartel ont divergé sur la stratégie de production, l'Arabie saoudite a montré une certaine retenue et s'est engagée à ne pas inonder le marché, commentait Dorian Lucas, analyste chez Inenco.
Ainsi, les cours étaient principalement soutenus par l'annonce jeudi d'une nouvelle baisse des réserves de pétrole brut des États-Unis lors de la semaine achevée le 27 mai.
De plus, les réserves d'essence ont baissé bien plus que prévu, de 1,5 million de barils et celles de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc...) ont diminué de 1,3 million de barils.
Ainsi, avec des attaques quasi quotidiennes qui provoquent des interruptions de production dans la région, il est difficile d'être trop baissiers sur le pétrole pour l'instant, relevait Olivier Jakob, pour qui l'offre nigériane devrait être le sujet de conversation au retour des investisseurs lundi si comme il s'y attend de nouvelles attaques ont lieu dans les prochains jours.
(c) AFP