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Le pétrole baisse encore un peu à la veille de l'Opep

prix du petrole New YorkNew York: Les cours pétroliers ont fini en légère baisse mercredi, dans un marché très prudent à la veille d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) où il espère trouver une justification des niveaux de prix actuels.
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet a cédé 9 cents à 49,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence a reculé de 17 cents par rapport à lundi, à 49,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Ce qu'on espère c'est qu'on va voir un genre d'accord sortir de la réunion (des pays de l'OPEP). Il y a des rumeurs selon lesquelles ils pourraient décider une espèce de plafond de production, ce qui a permis de réduire les pertes aujourd'hui", a expliqué Mike Dragosits, chez TD Securities.

Les représentants des pays membres du cartel doivent se réunir jeudi à Vienne, et les spéculations vont bon train sur ce qui risque d'en sortir, après l'échec en avril de discussion sur un gel des niveaux de production.

Pourtant depuis leur étiage de février, les cours ont bondi de presque 90%, notamment grâce à l'idée avancée par des pays producteurs de faire monter les prix par une action concertée.

Une série de problèmes de production dans plusieurs pays, dont le Canada et le Nigeria, ainsi qu'en Libye, ont aussi contribué à restreindre l'offre et soutenir les prix.

Pour M. Dragosits, "la position (des pays membres de l'OPEP) est assez claire, ils sont en mode attentiste en voyant que l'offre est provisoirement réduite".

"Je crois qu'il ne vont pas essayer de faire dérailler la remontée des prix des derniers mois en excluant toute initiative", a-t-il précisé, "mais qu'il va y avoir une sorte d'accord non impératif pour garder les prix relativement élevés en attendant que le marché se rééquilibre au deuxième semestre".

Chez Citi, Tim Evans restait toutefois sceptique.

"Nous pensons que la perspective d'une limitation de la production est très réduite, vu que l'Iran est décidé à augmenter sa production et que d'autres prévoient d'en faire autant, alors que la reprise des cours a réduit la motivation pour changer de politique", expliquait-il dans une note.

Pour Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, "il devient de plus en plus évident que malgré toutes ces discussions sur d'éventuels gels et plafonds de production aucune chose de la sorte ne va faire l'objet d'un accord et que la réticence de l'Arabie saoudite et de l'Iran à assouplir leurs positions va impliquer une production à son niveau actuel ou au-dessus".


- Forte demande américaine

Les investisseurs attendaient par ailleurs la publication jeudi des données hebdomadaires du ministère américain de l'Énergie (DoE) sur le niveau des réserves nationale de brut et de produits pétroliers, espérant les voir baisser.

Avant que la fédération professionnelle API publie son estimation mercredi soir, la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg portait sur une baisse de 2,5 millions de barils des réserves de brut, de 350.000 barils de celles d'essence, et de 921.000 barils de celles de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc...).

Mardi soir le DoE avait déjà indiqué dans un rapport mensuel que la demande américaine en pétrole était en excellente forme.

La demande en essence de mars a même battu un record pour ce mois, dépassant le niveau de 2007.

En revanche, la production américaine a peu baissé, l'exploitation des gisements du golfe du Mexique compensant presque la baisse de celle des bassins schisteux.

Carl Larry, de Frost & Sullivan, a conclu de ces chiffres que l'"on pourrait prochainement voir le prix du brut américain se désolidariser des prix mondiaux" et remonter, à la différence du brut européen ou moyen-oriental.

(c) AFP

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