Le pétrole baisse dans un marché prudent à la veille de l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 12 cents par rapport à la clôture de mardi, à 49,77 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet perdait 20 cents, à 48,90 dollars.
Les représentants des pays membres du cartel se réuniront jeudi à Vienne mais la possibilité de voir cette rencontre déboucher sur un accord de gel de ses niveaux de production est faible après l'échec en avril des discussions sur le sujet.
"Le pétrole baisse (mercredi) alors que le ministre iranien du pétrole a réitéré que si l'Iran soutient des actions visant à apporter de la stabilité au marché, le pays ne s'engagerait pas sur un gel de sa production, malgré les demandes de l'Arabie saoudite en ce sens", relevait M. Lucas.
De plus, comme le mettait en avant Lukman Otunuga, analyste de la maison de courtage FXTM, "il faut garder à l'esprit que la principale force derrière le rebond des cours (observé ces dernières semaines, ndlr) est une interruption temporaire dans l'offre de certaines nations exportatrices (notamment du Canada du fait d'un incendie gigantesque dans l'ouest du pays)".
Mais avec une production mondiale qui devrait rapidement se stabiliser de nouveau à des niveaux très élevés et le fait que "l'Iran continue de pomper pour tenter de retrouver les parts de marché perdues (pendant la période de sanctions occidentales, qui ont été levées depuis mi-janvier), les prix bas sont là pour rester", prévenait M. Otunuga.
Pour Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, "il devient de plus en plus évident que malgré toutes ces discussions sur d'éventuels gels et plafonds de production aucune chose de la sorte ne va faire l'objet d'un accord et que la réticence de l'Arabie saoudite et de l'Iran à assouplir leurs positions va impliquer une production à son niveau actuel ou au-dessus".
(c) AFP