Le pétrole ouvre en baisse de peur que l'Opep ne fasse rien
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet perdait un dollar à 48,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché court le risque que les excédents se poursuivent, alors qu'actuellement ils ne sont limités que par une série d'interruptions de production imprévues", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Selon les experts de Commerzbank, ces déclarations "indiquent assez clairement qu'aucune mesure de quelque type que ce soit peut être espérée à la réunion de l'OPEP de demain" jeudi.
Parmi plusieurs interventions optimistes, le ministre nigérian du Pétrole Emmanuel Ibe Kachikwu a indiqué que le marché allait "bien" et que "les prix montaient", même s'ils représentent encore moins de la moitié de leur niveau d'il y a deux ans.
Son homologue iranien Bijan Zanganeh a assuré quant à lui que le marché revenait à un"état d'équilibre" et n'a vu aucun impact négatif au doublement des exportations iraniennes après la levée des sanctions internationales ces derniers mois.
"De toute évidence, rien n'est inscrit dans le marbre, mais le fait que l'OPEP ne prenne aucune décision et n'en donne même pas l'impression (...) va faire qu'on va de nouveau s'inquiéter des surplus d'offre", estimait Carl Larry, chez Frost & Sullivan.
Dans ce contexte, le marché prêtait peu d'intention à un rapport mensuel du ministère américain de l'Energie (DoE) paru mardi soir, montrant que la demande américaine en pétrole s'était affichée en mars au plus haut pour cette période de l'année depuis 2008. La demande en essence de mars a même battu un record pour ce mois, dépassant le niveau de 2007.
Le tableau est un peu moins optimiste pour les partisans d'une hausse des prix, car la production américaine a en revanche peu baissé, l'exploitation des gisements du golfe du Mexique compensant presque la baisse de celle des bassins schisteux.
(c) AFP