Opep: un gel de la production est de facto en place, juge le Venezuela
Interrogé sur le fait de savoir si le retrait par l'OPEP de toute mention d'un plafond de production lors de sa dernière réunion en décembre avait porté ses fruits, M. Del Pino a répondu: Je ne suis pas d'accord.
La raison de la baisse actuelle de la production de pétrole est qu'il y a eu plusieurs circonstances (exceptionnelles) au cours des trois dernières mois, a affirmé le ministre lors de son arrivée dans la capitale autrichienne, énumérant une grève des employés du secteur en avril au Koweït, les incendies dans la province pétrolifère de l'Alberta au Canada ou encore les perturbations de production au Nigeria et en Colombie, où le gouvernement a récemment refusé une licence d'exploration à un groupe américain.
Si vous regardez la production, celle-ci a été gelée. Si vous regardez le déclin (de la production) dans les pays hors-OPEP et la situation dans plusieurs pays, la production a été maintenue au même niveau ces trois ou quatre derniers mois, donc nous avons de facto gelé les conditions (de production), a expliqué M. Del Pino, évaluant que ces perturbations non planifiées de production cumulées avaient retiré plus de 3 millions de barils du marché.
Mais quand ces circonstances ne seront plus d'actualité, qu'est-ce qui va se passer ?, s'est inquiété le ministre.
Il s'est notamment dit préoccupé pour l'approvisionnement en pétrole l'hiver prochain avec une demande élevée: nous attendons au moins 2 millions de barils de demande supplémentaire le trimestre prochain, a détaillé le ministre vénézuélien du Pétrole.
Eulogio del Pino a par ailleurs revendiqué le rôle historique de l'OPEP, expliquant que si tous les ministres du cartel étaient réunis à Vienne cette semaine, c'était pour maintenir la défense d'un prix juste pour (leurs) produits, tout en restant évasif quand on lui demandait si ce prix était également juste pour son pays.
Cela dépend, a-t-il laconiquement répondu.
(c) AFP