Le pétrole finit en baisse dans un marché prudent avant l'Opep
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet a cédé 23 cents à 49,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'était le dernier jour de cotation, a reculé de 7 cents par rapport à lundi, à 49,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Le marché a peur de finir au-dessus des 50 dollars", a déclaré Phil Flynn, de Price Futures Group.
"Un peu d'inquiétude avant la réunion de l'OPEP et un dollar plus fort ont poussé les investisseurs à prendre des bénéfices", a précisé M. Flynn.
D'autres analystes ont estimé que des déclarations du ministre émirati du pétrole avaient poussé les cours à la baisse. Filmé lors de son arrivée à Vienne, Suhail al-Mazroui s'est dit à la fois "optimiste" sur l'issue de la réunion de l'OPEP jeudi et satisfait de voir le marché se repositionner en hausse.
En outre, les cours de l'essence sont en baisse, ce qui est inhabituel alors que vient de s'ouvrir la saison des déplacements estivaux en voiture, et pèse sur les cours du pétrole, a ajouté M. Yawger.
Pour ce qui est du dollar, il a bénéficié d'un bon indicateur sur la consommation aux Etats-Unis, ce qui l'a conduit à monter face à un panier de devises, même si sa valeur par rapport à l'euro était stable.
En effet tout renforcement du dollar rend les achats plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises car les échanges sont libellés en billets verts.
Enfin, facteur supplémentaire de baisse, l'exploitation de sables bitumineux, suspendue en raison des incendies qui ont ravagé la ville canadienne de Fort McMurray, est sur le point d'être normalisée, selon la compagnie Suncor.
Toutefois d'autres perturbations de la production ont empêché les cours de chuter trop bas.
La poursuite des troubles au Nigeria, où environ la moitié de la production pétrolière est paralysée, et le risque d'un conflit social dans le secteur en Norvège ont notamment soutenu les cours, selon M. Yawger.
Les analystes de Commerzbank ont noté qu'au total les troubles au Nigeria ont probablement réduit la production globale de l'Opep en mai.
(c) AFP