Légère amélioration sur le front des carburants en France
Total a indiqué que dans son réseau de 2.200 stations, un peu moins d'un tiers (741) étaient en rupture totale (346) ou partielle (395), et 66 avaient été réquisitionnées par les autorités pour approvisionner les services prioritaires, d'après un point de la situation à 11H30.
Jeudi matin, le groupe en dénombrait encore 815 en difficulté.
Les cinq raffineries de Total étaient à l'arrêt ou à débit réduit, ainsi que celle de Petroineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône), tandis que les deux sites d'Esso (ExxonMobil) à Port-Jérôme-Gravenchon et Fos-sur-Mer fonctionnaient normalement, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Mais aux quatorze dépôts qui étaient déjà débloqués jeudi par les forces de l'ordre s'est ajouté vendredi matin celui de Donges (Loire-Atlantique), avec l'évacuation dans le calme d'environ 150 personnes, syndicalistes CGT et salariés du bassin industriel de Saint-Nazaire, qui bloquaient l'entrée du site.
Tous les neuf dépôts opérés par Total, sur une centaine en France, fonctionnaient à nouveau, et le groupe a mobilisé plus de 1.000 camions pour charger du carburant, contre 350 en temps normal. Cette opération de ravitaillement représente plus de 1,6 million de pleins de 35 litres, a indiqué l'entreprise.
Les deux dépôts pétroliers de Corse demeuraient en revanche bloqués et les pénuries ont commencé dans le sud de l'île où 21 des 59 stations-service, en rupture de stock, ont dû fermer.
De son côté, l'Ufip a indiqué à l'AFP que la hausse des prix observée dans des stations-service était principalement due au renchérissement des produits pétroliers sur le marché, même s'il peut y avoir des gérants indépendants indélicats.
Tous les grands opérateurs ont donné pour consigne de maintenir les prix à un niveau modéré et de ne pas profiter de la situation, a-t-elle indiqué.
(c) AFP