Le pétrole fait une pause après être passé un temps au-dessus des 50 dollars
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 10 cents à 49,66 dollars.
"Le pétrole a franchi la barre des 50 dollars le baril pour la première fois en près de sept mois, soutenu par les données gouvernementales (américaines) qui ont montré une chute plus prononcée que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis la semaine dernière", expliquait Dorian Lucas, analyste pour le cabinet de conseil en énergie Inenco.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a en effet fait part mercredi d'un déclin de plus de 4 millions de barils des réserves de brut aux États-Unis la semaine dernière, alors que les analystes ne s'attendaient qu'à une baisse moins marquée.
Selon Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, les cours ont en outre profité de nouvelles interruptions de production au Nigeria après l'attaque d'un oléoduc.
"Le mouvement de hausse du brut au-dessus des 50 dollars le baril est simplement là pour montrer combien les perspectives fondamentales (concernant l'offre et la demande, ndlr) pour le pétrole se sont améliorées au cours de la première moitié de cette année. Si les prix peuvent maintenir leurs gains au-dessus de ce niveau important psychologiquement, alors cela pourrait conduire à un nouveau mouvement d'achat à court terme", jugeait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Le cours du Brent est ainsi monté vers 12H00 GMT jusqu'à 50,51 dollars le baril, au plus haut depuis début novembre 2015, tandis que le prix du WTI a atteint au même moment 50,21 dollars, un maximum depuis le 9 octobre 2015.
Toutefois, "le pétrole est par la suite redescendu de ses plus hauts dans le sillage de prises de bénéfices" déclenchées par le franchissement du seuil des 50 dollars le baril, poursuivait M. Lawler, s'affichant un temps dans le rouge avant de se reprendre.
(c) AFP