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Le pétrole au-dessus des 50 USD pour la première fois depuis novembre

prix du petrole (développement)Singapour: Le baril de Brent est repassé jeudi pour la première fois depuis le 4 novembre au-dessus du seuil symbolique des 50 dollars, l'annonce d'une nette baisse des réserves américaines renforçant les espoirs d'un rééquilibrage du marché.
Vers 03H30 GMT, le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, progressait de 33 cents à 50,07 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le cours du baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet gagnait 29 cents, à 49,85 dollars.

Les cours du brut avaient rebondi après avoir enfoncé en février des plus bas de 13 ans, sous 30 dollars le baril, plombés par une offre largement excédentaire, que ne parvenaient plus à digérer des économies -notamment chinoise- en phase de ralentissement.

On est cependant encore loin des cours de juin 2014, quand le baril d'or noir s'échangeait 100 dollars.

Et les observateurs divergent quant à l'interprétation à donner de l'embellie connue par les cours ces dernières semaines, entre ceux qui l'attribuent à un véritable espoir de rééquilibrage du marché mondial et ceux qui n'y voient que l'effet temporaires des problèmes de production au Canada et au Nigeria, frappé par des sabotages.

"Le rebond remarquable de plus de 80% observé depuis février est peut-être exagéré, car les fondamentaux macroéconomiques n'ont pas changé d'autant", écrit dans une note à ses clients l'analyste d'IG Markets Bernard Aw.


- 'Spéculation'

"Cela laisse penser que les prix sont portés par la spéculation dans un rebond qui n'est peut-être pas durable."

Mercredi, les cours avaient terminé au plus haut de l'année après l'annonce d'une nette baisse des réserves américaines, qui a conforté la bonne disposition des marchés dans l'espoir d'une résorption de la surabondance mondiale.

Les réserves américaines de pétrole brut ont baissé de plus de quatre millions de barils la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis.

Mercredi, la Banque centrale du Canada a également affirmé que les gigantesques feux de forêts dans la région pétrolière de Fort McMurray en Alberta (ouest) pèserait lourdement à court terme sur l'activité économique.

La production canadienne de pétrole a été réduite en moyenne de 1,2 million de barils de pétrole par jour sur les dernières semaines, un impact significatif pour une économie largement dépendante à l'énergie.

"Les informations sur les réserves américaines, qui s'ajoutent à l'annonce canadienne ont contribué à donner aux cours le coup de pouce qui manquait pour passer la barre des 50 dollars", a déclaré à l'AFP Alex Wijaya, analyste cge CMC Markets.


- Réunion de l'OPEP

Le cours du WTI pour juillet avait gagné 94 cents à 49,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent de la mer du Nord, également pour livraison en juillet a vu son cours avancer de 1,13 dollar à 49,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Voilà deux semaines que les cours frôlaient sans la dépasser la barre des 50 dollars, le renforcement du dollar limitant la progression.

Toute appréciation du dollar pénalise les achats de brut, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Les investisseurs sont focalisés sur une réunion à Vienne de l'OPEP le 2 juin, où ils espèrent un accord sur une baisse de la production.

Celui-ci est toutefois très incertain, l'Iran, dont le pétrole arrose de nouveau le marché mondial après la levée des sanctions, n'ayant vraisemblablement aucune intention de plafonner ni sa production ni ses exportations de pétrole.

La rivalité régionale entre l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, et l'Iran avait déjà largement contribué à l'échec de négociations sur un gel de la production à la mi-avril à Doha.

(c) AFP

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