Le pétrole reste dans le vert, porté par des stocks américains confortant ses attentes
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 19 cents à 48,81 dollars.
Le WTI est même monté vers 14h30 GMT, au moment même où le rapport du DoE était publié, jusqu'à 49,62 dollars, un plus haut depuis le 9 octobre 2015.
Lors de la semaine achevée le 20 mai, les réserves commerciales de brut ont reculé de 4,2 millions de barils à 537,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient qu'à une baisse de deux millions de barils.
Le déclin annoncé par le DoE est en revanche légèrement moins marqué que le recul de 5,1 millions de barils signalé la veille par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations parues mardi soir.
Le déclin des stocks était attendu et en grande partie déjà intégré dans les cours. Il s'explique par des éléments saisonniers et également par l'impact des incendies qui ont eu lieu récemment (au Canada). On ne peut donc pas dire que les estimations de l'API ou encore l'évolution des stocks constituent une surprise pour le marché, commentait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
De facto, cela n'a pas constitué un catalyseur prompt à faire franchir la barre symbolique des 50 dollars, poursuivait l'analyste, alors que les cours s'étaient rapprochés de ce seuil peu avant 14h30 GMT.
A l'inverse de ceux de brut, les stocks d'essence ont en effet augmenté de deux millions de barils, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient un recul de 1,5 million de barils. C'est cependant moins que les estimations de l'API, qui tablaient sur une avancée de 3,6 millions de barils.
Mais pour M. Dembik, les investisseurs restaient prudents à l'approche de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) la semaine prochaine à Vienne, craignant toujours un retournement de tendance alors que les cours ont progressé de plus de 80% depuis début février.
Pour envisager un franchissement durable de la borne des 50 dollars, il faudra qu'on constate une baisse conséquente de la production saoudienne et/ou un changement de ton de la part de Ryad à propos de la stratégie suivie sur le marché pétrolier, a relevé M. Dembik.
Or, un tel changement de stratégie de l'Arabie saoudite, poids lourd du cartel, était jugé hautement improbable par la plupart des observateurs dans un contexte marqué par la montée en puissance des exportations iraniennes et un niveau de prix du pétrole plus confortable pour la plupart des producteurs du cartel qu'il y a six mois.
(c) AFP