Le pétrole n'attend plus que les stocks américains pour dépasser les 50 dollars
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 51 cents à 49,13 dollars.
"Le mouvement de hausse des prix du pétrole a été causé par une forte chute de 5 millions de barils (des stocks américains de brut), bien au-dessus des attentes, selon les estimations de l'API publiées mardi après la clôture des échanges", soulignait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) a en effet fait état mardi d'une baisse de 5,1 millions des réserves américaines de brut la semaine dernière, soit "trois fois plus qu'attendu", notaient les analystes de Commerzbank, tandis qu'elle anticipe un déclin de 189.000 barils des stocks de pétrole au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
Cette forte baisse est sans aucun doute attribuable, pour les experts de Commerzbank, au resserrement de l'offre dans le Midwest (nord-est des États-Unis) en raison des importantes interruptions de production au Canada.
Dans le sillage des chiffres de l'API, le WTI a signé de nouveaux plus hauts pluri-mensuels, montant même mercredi vers 06h30 GMT jusqu'à 49,45 dollars, au plus haut en plus de sept mois et demi.
Désormais, "tous les yeux sont tournés vers le rapport sur les stocks de pétrole du département américain de l'Énergie (DoE)", attendu à 14h30 GMT, et "si nous voyons une forte chute dans le rapport officiel, alors un baril à 50 dollars devient une réalité et nous sommes de retour au niveau de rentabilité des producteurs de pétrole de schiste américains", expliquait Chris Weston, analyste chez IG.
Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, le rapport du DoE devrait montrer une baisse des réserves de brut de 2 millions de barils, ainsi qu'un déclin des stocks d'essence de 1,5 million de barils et un recul de ceux de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène), de 1 million de barils.
Aussi ces derniers estimaient-ils que même si les cours parvenaient à passer au-dessus des 50 dollars le baril, il était peu probable qu'ils s'y maintiennent durablement.
(c) AFP