Le pétrole baisse un peu, le marché moins optimiste sur l'offre
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a perdu 33 cents à 48,08 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a cédé 37 cents à 48,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Même s'il a commencé à marquer le pas en fin de semaine dernière, le marché profite depuis le début du mois d'une conjonction de perturbations sur des sites pétroliers, que ce soit des sabotages et mouvements sociaux au Nigeria, ou les incendies dévastateurs dans la province canadienne de l'Alberta.
Or, sur le premier plan, les syndicats nigérians ont mis fin à leur grève, tandis que sur le second, plusieurs installations ont pu rouvrir, à la suite d'une météo plus fraîche et humide, donc favorable aux efforts des pompiers.
"Une nouvelle fois, le marché pétrolier est en train d'ajuster le tir", a remarqué dans une note Matt Smith, de ClipperData. "Le sentiment général se remet à pencher vers les investisseurs pessimistes face à de mauvaises statistiques économiques", dont une chute des importations japonaises, "et à l'espoir d'un rétablissement de la production canadienne."
Néanmoins, le repli des cours reste limité et ils continuent à évoluer proches de leurs plus hauts niveaux depuis quelque six mois.
- L'Opep attendue
"Même au plus bas de la séance, ils ne perdaient pas plus d'un dollar le baril, ce qui ne ressemble pas vraiment à un bouleversement en baisse", a souligné M. McGillian.
Depuis environ deux mois, les statistiques hebdomadaires du département de l'Energie montrent déjà systématiquement un déclin de la production aux Etats-Unis, désormais bien installée sous les neuf millions de barils par jour (mbj).
Plus qu'une vraie tendance au repli, les marchés observent surtout une petite pause, a jugé Bart Melek, de TD Securities. Après une période plutôt en forme, ils reprennent leur souffle.
Les marchés se tournent vers le sommet de l'Opep du 2 juin, a souligné Bart Melek, de TD Securities, prévenant tout de même que les cours pourraient flancher d'ici là.
Il se pourrait bien que les investisseurs craignent de plus en plus d'être déçus, a-t-il précisé.
A ce titre, les dernières nouvelles ne sont d'ailleurs pas très engageantes, puisque l'Iran, membre de l'Opep, a réitéré ce week-end son refus de geler son offre, au moment où il fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions.
(c) AFP