Le pétrole, lesté par la force du dollar, s'éloigne des 50 dollars le baril
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 48,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 31 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin lâchait 31 cents également à 47,88 dollars.
"Le renforcement du dollar dans le sillage du compte-rendu haussier de la Réserve fédérale américaine (Fed) a entraîné l'ensemble des matières premières à la baisse", abondait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, soulignant que les cours du brut avaient creusé leurs pertes pour la seconde séance consécutive.
L'appréciation du dollar à la faveur des minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale des États-Unis, jugées plutôt haussières pour les taux d'intérêt américains, a en effet pris "de court la plupart des investisseurs", estimait M. Dembik, et porté un brusque coup d'arrêt dès mercredi en fin d'échanges à l'essor quasi ininterrompu des cours depuis dix jours, ces derniers ayant profité jusque-là d'interruptions prolongées de production dans plusieurs parties du monde.
Le billet vert est fortement monté à la suite de la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, qui a relancé les spéculations d'un resserrement monétaire rapide, et sa force pèse sur les échanges pétroliers car ils sont libellés en monnaie américaine et en deviennent moins intéressants.
"Désormais, la probabilité de relèvement des taux le mois prochain a grimpé à 35% alors qu'il y a encore quelques jours de cela, elle était inférieure à 10%", faisait remarquer Christopher Dembik.
Ce dernier se montrait toutefois prudent sur ce mouvement haussier du dollar, estimant qu'il n'allait peut-être pas durer dans la mesure où beaucoup d'investisseurs pointaient du doigt le caractère relativement inopportun d'une hausse des taux en juin en raison de la tenue du référendum britannique.
(c) AFP