Le pétrole recule, stoppé dans sa course par le renforcement du dollar
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 47,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,12 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin lâchait 93 cents à 47,26 dollars.
Le billet vert s'est en effet fortement apprécié suite à des commentaires jugés haussiers pour les taux d'intérêt aux États-Unis contenus dans les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, ce qui pèse en retour sur les cours pétroliers car ils sont libellés en monnaie américaine et en deviennent donc moins intéressants.
"Les prix du brut sont désormais bien redescendus de leurs récents sommets, compromettant les chances d'un passage au-dessus de 50 dollars (le baril) après que les stocks américains ont augmenté de façon inattendue et que le dollar s'est renforcé", relevaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Selon ces derniers, des prises de bénéfices ont sans aucun doute également joué un rôle dans cette retraite des cours, après une impressionnante ascension débutée le 10 mai qui les a vus atteindre mercredi de nouveaux sommets en plus de six mois et demi.
Le cours du Brent est ainsi monté mercredi jusqu'à 49,85 dollars, un plus haut depuis début novembre 2015, tandis que le WTI a grimpé le même jour jusqu'à 48,95 dollars, un maximum depuis début octobre 2015.
"Le principal facteur pesant sur les prix est la forte appréciation du dollar américain", abondaient les analystes de Commerzbank, ajoutant que des prévisions de précipitations dans la province canadienne pétrolifère de l'Alberta augmentaient en outre les espoirs que les incendies dévastateurs ayant frappé la région puissent être placés sous contrôle.
Or ces incendies se dirigeaient de nouveau en début de semaine vers les exploitations de sables bitumineux au nord de la ville de Fort McMurray.
Aussi, selon ces derniers, le fait que les cours aient signé mercredi de nouveaux plus hauts dans le sillage de cette publication s'explique sans aucun doute en partie par l'important déclin des stocks de produits distillés, ceux d'essence ayant chuté de 2,5 millions de barils quand ceux de produits distillés ont diminué de 3,2 millions de barils, profitant d'une demande en hausse dans les deux cas.
De plus, la production américaine a décliné la semaine dernière pour la dixième semaine consécutive.
(c) AFP