Le pétrole grimpe au plus haut depuis novembre, rééquilibrage en vue
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a bondi de 1,51 dollar à 47,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus haut depuis six mois et demi.
Beaucoup d'analystes ont mis cette hausse, qui a largement fait oublier une petite prise de bénéfices vendredi, sur le compte d'un nouveau rapport de la banque Goldman Sachs.
Goldman Sachs précisait que ce rééquilibrage intervenait avec un trimestre d'avance sur ce que ses analystes avaient anticipé en mars, en raison à la fois d'"une demande toujours forte et d'une production en net déclin" dans plusieurs pays.
Dans un tel contexte, "toutes les accrocs même mineurs du côté de l'offre ont plus d'importance", a souligné Phil Flynn, chez Price Futures Group, "maintenant quand il se passe quelque chose en Algérie ou en Libye cela a plus d'impact".
Du côté des problèmes de production, Tim Evans, chez Citi, a évoqué "une grève potentielle qui pourrait ajouter aux problèmes au Nigeria", théâtre depuis plusieurs jours de problèmes d'oléoducs, et le fait que le Venezuela soit désormais en état d'urgence, alors que la région des sables bitumineux au Canada devait encore gérer les suites des gigantesques incendies près de Fort McMurray du début du mois.
"Des accrocs provisoires mais à répétition ont plus que compensé la production plus forte que prévu de l'Iran et de l'Irak", faisait valoir Goldman Sachs, relevant en outre que les problèmes de production au Nigeria avaient des chances de durer.
Le mouvement d'appréciation des cours avait déjà été alimenté la semaine dernière par une série de rapports mensuels de grands organismes, dont le département américain de l'Énergie (DoE) et l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), particulièrement optimiste sur un rééquilibrage du marché d'ici la fin de l'année.
(c) AFP