Le pétrole finit en légère baisse après des prises de bénéfices
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a perdu 49 cents à 46,21 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), mais signait une hausse de quelque 3,5% sur l'ensemble de la semaine, qui l'a vu terminer à deux reprises au plus haut de l'année.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a cédé 25 cents à 47,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), mais a enregistré une hausse hebdomadaire de plus de 5%.
Depuis le début de la semaine, les cours ont profité de multiples éléments, dont des problèmes de production au Canada, à la suite des incendies dans l'Alberta, et au Nigeria, frappé par des sabotages.
Autre facteur de soutien cette semaine, les réserves américaines de brut ont enregistré une baisse inattendue, alors que les observateurs craignaient qu'elles montent à un niveau jamais vu.
"Le raffinage et la demande sont en hausse aux Etats-Unis", a souligné Carl Larry. "Et on va probablement annoncer une forte baisse des réserves la semaine prochaine à cause de la pénurie de pétrole canadien."
Surtout la production américaine a poursuivi son déclin et semble partie pour continuer dans cette voie après l'annonce vendredi d'un nouveau déclin hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, désormais inférieur de 80% à ce qu'il était fin 2014.
- Rapport mitigé de l'Opep
Enfin, les cours ont profité cette semaine d'une série de rapports mensuels de grands organismes, dont le département américain de l'Energie (DoE) et l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui s'est montrée particulièrement optimiste sur un rééquilibrage du marché d'ici de la fin de l'année.
D'un côté, le cartel a envisagé que le marché se retrouve en déficit l'an prochain et a revu en baisse ses prévisions sur l'offre des pays ne lui appartenant pas, mais de l'autre, il a confirmé que sa propre production avait nettement augmenté en avril.
"Des hausses en Iran et en Irak ont dépassé les déclins au Nigeria et au Koweit", a souligné dans une note Tim Evans, de Citi.
L'Iran ne montre aucune volonté de réduire son offre au moment où il profite de la levée de sanctions internationales, et ses tensions régionales avec l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Opep, ont largement contribué à l'échec d'une réunion entre pays producteurs à la mi-avril pour remédier à la surabondance.
Enfin, parmi les facteurs défavorables, la baisse des cours est aussi encouragée par un renforcement du dollar après de bons chiffres sur les ventes de détail aux Etats-Unis, a noté M. Evans.
(c) AFP