Le pétrole lâche un peu de lest au terme d'une spectaculaire semaine de hausse
Vers 16H35 GMT (18H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 47,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin lâchait 46 cents à 46,24 dollars.
Le WTI a en effet grimpé jeudi jusqu'à 47,02 dollars le baril, un maximum depuis le 4 novembre 2015, tandis que le Brent s'est rapproché de ses plus hauts depuis début novembre atteints fin avril.
Mais un rebond du dollar a en effet légèrement érodé les prix du pétrole ce vendredi, le billet vert tirant parti de commentaires de responsables d'antennes régionales de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui se sont montrés plus optimistes que le marché sur la possibilité d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt de l'institution dans les mois à venir.
La force du dollar est défavorable au marché pétrolier car les échanges y sont libellés en monnaie américaine et deviennent donc plus coûteux.
Mais en dépit de ce petit accès de faiblesse, les cours n'en restaient pas moins en nette hausse sur l'ensemble de la semaine, où ils ont été soutenus par des interruptions imprévues d'approvisionnement, que ce soit au Canada, à la suite des vastes incendies dans l'Alberta, ou au Nigeria, frappé par une vague de sabotages, mais aussi par des rapports encourageants de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Cette dernière a en effet estimé dans son dernier rapport mensuel publié vendredi que le marché pétrolier, toujours excédentaire, pourrait se retourner l'an prochain et afficher un "déficit net" en raison d'une baisse de production des pays n'appartenant pas au cartel.
"Les prix du pétrole ont été stimulés par les feux de forêts massifs au Canada et les bombardements d'oléoducs au Nigeria" qui ont conduit à un déclin de 1,5 million de barils par jour de la production mondiale et représenté une perte suffisamment importante "pour éliminer efficacement l'offre excédentaire et ramener le marché à l'équilibre", rappelaient les analystes de Capital Economics.
(c) AFP