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Le pétrole dans le rouge sur fond de prises de bénéfices après une nouvelle envolée

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole se trouvaient à nouveau sous pression jeudi en fin d'échanges européens, reprenant leur souffle après avoir nettement progressé durant deux séances consécutives dans le sillage d'une forte baisse des stocks américains et d'interruptions de production.
Vers 16H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 47,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 46 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 25 cents à 45,98 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir nettement progressé au début des échanges européens, profitant du recul inattendu des réserves américaines de brut mais aussi d'interruptions de la production au Canada et au Nigeria, se ravisaient quelque peu.

L'important mouvement de hausse des cours, qui a vu le Brent se rapprocher de ses plus hauts depuis début novembre et le WTI grimper jusqu'à 47,02 dollars le baril, un maximum depuis le 4 novembre 2015, a également été encouragé par un rapport optimiste de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) concernant les perspectives de rééquilibrage du marché pétrolier.

Bras énergétique de l'OCDE, l'AIE a estimé que le marché pétrolier, plombé depuis près de deux ans par une surabondance générale, était résolument en voie de rééquilibrage, non seulement parce que l'agence laisse la porte ouverte à une accélération de la demande en 2016, mais aussi parce qu'elle prévoit une forte baisse de la production en dehors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Dans son dernier rapport mensuel publié jeudi, l'AIE a en effet laissé inchangée sa prévision de demande mondiale à 95,9 millions de barils par jour (mbj) cette année, en hausse de 1,2 mbj, mais a revu à la baisse la production des pays hors OPEP, estimant qu'elle devrait baisser de 800.000 barils par jour (bj), contre une estimation précédente de 700.000 bj, pour atteindre 56,8 mbj.

Le rapport de l'AIE est indéniablement un élément important pour le marché mais les investisseurs optent toujours pour la prudence et ont privilégié des prises de bénéfices dans un contexte de cours déjà élevés, expliquait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

La seconde moitié de l'année semble encourageante, la perspective pour la demande est positive et pourrait être d'une certaine utilité pour réduire la surabondance d'offre qui a dominé le paysage depuis un certain temps, soulignait Kash Kamal, analyste chez Sucden Financial.

Selon ce dernier, les perturbations d'approvisionnement au Nigeria et les incendies au Canada affectant la production de sables bitumineux laissent également à prévoir de nouvelles hausses de prix dans les semaines ou mois à venir.

Ces deux facteurs, ainsi qu'un fort et inattendu déclin des stocks américains de brut (-3,4 millions de barils) annoncé mercredi avaient déjà permis aux cours de nettement rebondir depuis mardi.

(c) AFP

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