Le pétrole continue à monter, profitant des espoirs d'une offre moindre
Vers 10H35 GMT (12H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 47,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin gagnait 33 cents à 46,56 dollars.
"Les prix du pétrole s'échangent de nouveau à proximité de leurs récents plus hauts après que les données sur les stocks américains ont montré une baisse surprise qui donne de l'espoir" de voir s'éroder la surabondance mondiale d'or noir, relevait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Market.
Brent comme WTI s'approchaient en effet jeudi de leurs plus hauts depuis début novembre 2015 atteints fin avril.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a en effet fait état mercredi d'une baisse inattendue et conséquente (-3,4 millions de barils) des réserves hebdomadaires de brut, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une légère progression.
Mais le rapport du DoE s'est surtout révélé une excellente surprise par rapport aux estimations publiées mardi par l'American Petroleum Institute (API), une fédération du secteur pétrolier qui avait tablé sur une hausse des stocks de brut comme de produits pétroliers.
Aussi les données officielles du DoE, qui témoignent aussi d'un recul de la production américaine, ont donné de l'allant à un marché pétrolier qui avait connu un début de semaine hésitant, même s'il a pu bénéficier de diverses perturbations de la production dans le monde, en particulier au Canada et au Nigeria.
L'immense feu de forêt qui a forcé l'évacuation de la ville pétrolière de Fort McMurray et des alentours restait hors de contrôle mercredi dans la province canadienne de l'Alberta, haut lieu de la production de sables bitumineux, même si sa progression était freinée par un temps plus frais et plus humide.
En outre, le marché pétrolier restait également soutenu par d'importantes interruptions de production au Nigeria, où après l'attaque d'une installation la semaine dernière par un groupe rebelle, une fuite sur un oléoduc a été signalée mercredi.
Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a en effet indiqué avoir déclaré l'état de "force majeure" sur les exportations de brut du terminal nigérian de Bonny à la suite d'une fuite.
"Les perturbations de l'approvisionnement en Afrique de l'ouest, qui ont envoyé la production nigériane à un plus bas en 20 ans, couplées à une chute imprévue des réserves américaines de brut, ont été suffisantes" pour tirer les prix nettement à la hausse, résumait Tamas Varga, analyste chez PVM.
(c) AFP