Avec encore moins de barils hors Opep, le marché pétrolier est résolument en voie de rééquilibrage
Les feux de forêt au Canada ont entraîné la fermeture de 1,2 mbj de capacités de production, a souligné l'AIE dans son rapport mensuel.
Face à une prévision de demande mondiale maintenue à 95,9 millions de barils par jour (mbj) cette année, en hausse de 1,2 mbj, la production des pays hors OPEP devrait baisser de 800.000 barils par jour, contre une estimation précédente de 700.000 bj, pour atteindre 56,8 mbj, a-t-elle précisé.
Même avant ces incendies, la production canadienne de pétrole était attendue en baisse en avril et en mai en raison de la maintenance programmée d'un certain nombre d'installations, a ajouté le bras énergétique des pays développés de l'OCDE (Organisation de développement et de coopération économiques).
Dans le même temps, l'offre provenant des Etats-Unis a aussi continué à décliner, pénalisée par la faiblesse des prix du brut.
En avril, l'offre d'or noir a également été affectée par des interruptions imprévues au Ghana et en Italie, où le géant Eni a suspendu la production de son site du Val d'Agri (75.000 bj), ciblé par une enquête pour trafic de déchets.
L'impact haussier de ces aléas sur les cours devrait toutefois rester limité en raison de stocks très abondants, selon l'AIE.
De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a continué à pomper vigoureusement en avril. Sa production a augmenté de 330.000 bj pour atteindre 32,76 mbj, soutenue par un bond de l'Iran qui a contrebalancé des arrêts au Nigeria et les inquiétudes sur le Venezuela.
Au total, la production pétrolière mondiale a augmenté de 250.000 bj le mois dernier, à 96,2 mbj, face à une demande plus vigoureuse que prévu au premier trimestre, tirée à la hausse par l'Inde.
(c) AFP