Pétrole de schiste: une interdiction de forage en France confirmée en justice
Cette interdiction avait été prononcée en 2014 par le tribunal administratif de Melun à l'encontre du groupe pétrolier américain Hess Oil, dont la licence a été reprise par Vermilion.
Cette décision, présentée comme une première en France du côté des militants écologistes qui reprochaient à Hess Oil de viser du pétrole de schiste, avait été contestée devant la cour administrative d'appel de Paris.
Dans la foulée, Vermilion a renoncé à son recours, à la veille de l'audience jeudi où devaient être présentées les conclusions du rapporteur public.
Ce dernier va d'ailleurs accepter ce désistement, confirmant ainsi le jugement du tribunal de Melun, a expliqué Me Gossement.
Personne n'était joignable chez Vermilion pour commenter l'information.
Selon l'avocat de Nonville, le projet de forage portait très clairement sur du pétrole de schiste: c'est écrit noir sur blanc dans le jugement du tribunal administratif.
Or, une des seules techniques disponibles à ce jour pour extraire ce type de pétrole, la fracturation hydraulique, est critiquée pour les risques qu'elle fait courir à l'environnement et interdite en France depuis 2011.
Hess Oil avait de son côté assuré à plusieurs reprises vouloir simplement sonder par des forages conventionnels le sous-sol du bassin parisien pour rechercher des hydrocarbures non exploités.
La société elle-même, avant la loi de 2011, avait fait circuler un dossier de presse auprès des élus locaux dans lequel il était écrit noir sur blanc qu'il y aurait schiste et fracturation hydraulique. Comme par enchantement, après la loi, elle a prétendu le contraire, a commenté Arnaud Gossement.
(c) AFP