USA: les stocks hebdomadaires de pétrole brut baissent par surprise
Lors de la semaine achevée le 6 mai, les réserves commerciales de brut ont reculé de 3,4 millions de barils à 540,0 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de 750.000 barils.
Surtout, ce recul va exactement à l'encontre des estimations privées de la fédération American Petroleum Institute (API), qui tablait sur une hausse de 3,4 millions de barils.
Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et montent de 6,1% par rapport à la même période en 2015.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont diminué de 1,6 million de barils, soit un peu plus que les estimations des experts de Bloomberg et de l'API, qui s'établissaient respectivement à un million et 1,4 million de barils en moins.
Elles progressent néanmoins de 21,1% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
- Hausse à Cushing
Très surveillée par les analystes, la production américaine a baissé de 23.000 barils par jour, s'inscrivant pour la cinquième semaine de suite sous le seuil des 9 millions de barils par jour (mbj), à 8,802 mbj.
Point noir parmi ces nouvelles plutôt favorables dans le contexte mondial de surabondance, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, ont encore avancé de 1,5 million de barils à 67,8 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 1,4 million de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,1 mbj de produits pétroliers, soit 3,5% de plus que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande de produits distillés a augmenté de 0,7% et celle d'essence de 5,1%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont légèrement ralenti la cadence, fonctionnant à 89,1% de leurs capacités contre 89,7% la semaine précédente.
(c) AFP