Face à une croissance en berne, la Norvège puise dans sa manne pétrolière
Après une décennie de croissance forte, le produit intérieur brut continental (hors production d'hydrocarbures et transport maritime) ne devrait progresser cette année que de 1,0%, selon de nouvelles estimations du gouvernement dans son projet de budget révisé, contre 1,8% prévu en octobre dans la loi de Finances initiale.
Alors que des élections législatives auront lieu le 11 septembre 2017, le gouvernement de droite espère relancer l'activité en dépensant davantage les revenus tirés du pétrole, normalement quasi intégralement placés dans un énorme fonds souverain, le plus gros au monde.
En retranchant les nouveaux revenus pétroliers versés dans le fonds, cela correspond à un retrait net de 84,2 milliards de couronnes, soit le premier réalisé par un gouvernement au cours des 20 ans d'existence du fonds.
Ce budget expansif donnera un coup de pouce de 1,1% au PIB (contre 0,7% prévu en novembre), selon la ministre des Finances Siv Jensen.
Son objectif déclaré est d'inverser la courbe du chômage, qui a augmenté de près d'un tiers en deux ans, tandis que le cours du baril chutait de 60%.
Le taux de chômage devrait être de 4,7% en moyenne cette année et retomber à 4,6% l'an prochain, selon le gouvernement.
La ponction de l'exécutif devrait contribuer à faire diminuer pour la première fois la valeur du fonds d'une année sur l'autre.
(c) AFP