Le pétrole baisse un peu à New York, attentif au Canada et à l'Arabie
Vers 13H00 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin cédait 43 cents à 44,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On continue à surveiller les feux de forêt au Canada, a noté Carl Larry, de Frost & Sullivan, faisant état d'estimations selon lesquelles cette catastrophe a réduit la production locale d'environ un million de barils par jour (mbj).
Les marchés ne semblaient pas non plus pressés de tirer des conclusions du limogeage d'Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole depuis plus de vingt ans, et de son remplacement par le directeur général du géant public pétrolier Aramco, Khaled al-Faleh.
Selon les analystes de Commerzbank, M. Nouaïmi a pâti des résultats infructueux de son brusque changement de stratégie en 2014.
L'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a largement contribué à faire chuter les prix en imposant à cette époque au cartel de renoncer à réduire sa production, dans le but plus ou moins affiché de défendre sa part de marché, mais les cours n'ont pas rebondi comme semblait s'y attendre Ryad.
Si les observateurs trouvaient des explications au remaniement, ils se montraient en revanche très prudents quant à ses conséquences sur le marché, d'autant que M. Faleh s'est empressé d'assurer du maintien en l'état de la politique pétrolière de Ryad.
Quelle voie va suivre le nouveau ministre ?, se sont interrogés dans une note les experts de Commerzbank. On peut penser que les cours du pétrole seront de nouveau employés comme une arme - mais cette fois contre les concurrents du pays au sein de l'OPEP.
(c) AFP