Le pétrole monte encore un peu, favorisé par le dollar
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a gagné 34 cents à 44,66 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), ce qui le laisse en baisse de près de 3% sur la semaine, et interrompt une série de quatre progressions hebdomadaires consécutives.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 36 cents à 45,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de plus de 4% sur la semaine.
Tout affaiblissement du dollar favorise les acheteurs de brut munis d'autres devises, les échanges étant libellés en billets verts.
"Les chiffres de l'emploi américain ont fait baisser momentanément le dollar et déclenché un mouvement d'achats dû à un regain d'appétit pour le risque, dont le pétrole a bénéficié", a précisé Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Par ailleurs, les feux de forêt et de broussailles continuaient à faire rage dans la région des sables bitumineux de l'Alberta, au Canada, où des bases de vie appartenant à des sociétés pétrolières ont dû accueillir des milliers de personnes évacuées de la ville de Fort McMurray, ravagée par les flammes.
Certains estiment que le manque à gagner en termes de production pétrolière pourrait atteindre jusqu'à un million de barils par jour, soit le quart de la production canadienne.
Autre facteur de hausse, les interruptions de production imprévues au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont dépassé les deux millions de barils par jour en 2015.
Pour autant Bob Yawger, chez Mizuho Securities, estimait que, vu les excédents actuels, et notamment l'augmentation inexorables des stocks de brut américains, au plus haut depuis 1929, le cours du pétrole avait une marge de progression limitée.
En fin de séance, l'annonce d'un nouveau recul du nombre de puits en activité aux Etats-Unis a permis au marché de confirmer sa hausse, alors que certains craignaient que la récente montée des cours convainque des producteurs de relancer des opérations de pompage qui seraient redevenues rentables.
(c) AFP