Le pétrole se replie après une forte hausse liée à des facteurs conjoncturels
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 44,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 24 cents à 44,08 dollars.
Alors que les prix du pétrole ont réussi à finir en hausse (jeudi), cela avait probablement plus à voir avec les événements dans l'Alberta, au Canada, et les incendies ravageant la production de pétrole dans cette région, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Mais pour l'analyste, à plus long terme, ce genre d'effets indirects sur les cours devrait être de courte durée étant donné que plus globalement, les stocks de pétrole restent à des niveaux historiquement élevés.
De leur côté, les analystes de Commerzbank estimaient que la réaction des prix aux informations sur les feux de forêt menaçant la production canadienne était restée relativement modérée, car même si les cours ont gagné jusqu'à 2 dollars jeudi par rapport à leurs plus bas de mercredi, ils ont rapidement annulé la quasi-totalité de leurs gains.
Le Canada (est) de loin le plus important fournisseur (extérieur) de pétrole des États-Unis (et) les feux de forêt dans la province pétrolière de l'Alberta sont déjà susceptibles d'avoir paralysé les infrastructure de production à hauteur de plus de 600.000 barils par jour, précisaient les analystes de Commerzbank.
Des dizaines de milliers d'habitants ont été évacués de Fort McMurray, ville de l'ouest canadien en proie aux incendies depuis trois jours. Les autorités ont prévenu que les dégâts provoqués par les incendies de forêt et de broussailles étaient tellement importants qu'il serait illusoire pour les habitants de penser revenir à Fort McMurray sous peu.
Le repli des cours du pétrole fait toutefois sens, soulignaient les analystes de Commerzbank, car après tout, la plupart des interruptions de production ne devraient pas durer.
(c) AFP