Le pétrole finit en petite hausse, poussé par les feux au Canada
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a gagné 54 cents à 44,32 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
En séance, le baril était monté jusqu'à 46,07 dollars, un niveau qu'on n'a plus vu en clôture depuis novembre, mais selon Kyle Coooper, chez IAF Advisors, les investisseurs ont fini par se heurter à des seuils de résistance, "cette reprise était probablement à bout de souffle", a-t-il dit.
Mais les incendies qui ravagent la ville de Fort McMurray (Alberta), au coeur de la région d'exploitation des sables bitumineux canadiens dans l'ouest canadien, restaient encore un puissant moteur de hausse pour les cours du pétrole.
"Même si les mines ne sont pas directement sur la trajectoire des incendies, l'évacuation de Fort McMurray a eu un impact sur les employés du secteur, et les producteurs ouvrent leurs campements aux évacués", a expliqué Tim Evans, chez Citi.
"On ne sait pas exactement à quel point la production a été réduite, certaines exploitations n'ayant que réduit leur activité, mais la production de plus d'un million de barils par jour pourrait être menacée", a précisé M. Evans, alors que d'autres analystes évoquaient la fermeture de plusieurs oléoducs.
Par ailleurs David Cheetham, analyste chez XTB, évoquait un autre facteur de hausse, le retour de l'instabilité politique en Libye. Une cargaison de Glencore n'a pas pu être chargée, ce qui fait douter de la pérennité des niveaux de production atteints récemment par le pays, qui avec plus de deux millions de barils par jour, sont à leur plus haut en plus de cinq ans.
Enfin, la production américaine de brut a nettement baissé la semaine dernière, en particulier en Alaska en raison, selon M. Cooper, de problèmes de maintenance.
(c) AFP