Le pétrole se reprend grâce à des craintes sur l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 45,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 97 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin prenait 1,15 dollar à 44,93 dollars.
Un temps affectés par les derniers chiffres sur la production américaine de brut, qui est ressortie à nouveau en hausse mercredi, les prix ont en effet réussi à se reprendre jeudi, sur fond de craintes grandissantes que la production de sables bitumineux au Canada soit touchée par les spectaculaires incendies qui sévissent dans la région de l'Alberta (ouest).
Il y a deux facteurs auxquels on attribue la responsabilité de ce mouvement de hausse, relevait David Cheetham, analyste chez XTB.
Tout d'abord un énorme incendie de forêt qui a contraint à l'évacuation de 88.000 personnes dans la ville pétrolière de Fort McMurray, à l'ouest du Canada, (et entraîné) la fermeture de certains oléoducs de la région ainsi que des perturbations de la production dans plusieurs installations, précisait l'analyste.
Les feux continuaient jeudi à ravager des secteurs entiers de la ville canadienne de Fort McMurray, vidée de ses habitants, tandis que les secours procédaient à de nouvelles évacuations aux alentours, ajoutant des milliers de personnes sur les routes ou dans les refuges.
Selon M. Cheetham, le retour de l'instabilité politique en Libye, où une cargaison de Glencore n'a pas pu être chargée, a également pesé sur les cours, ravivant les craintes sur la pérennité des niveaux de production atteints récemment par le pays, qui avec plus de deux millions de barils par jour, sont à leur plus haut en plus de cinq ans.
(c) AFP