Le pétrole sans grande direction après l'augmentation des stocks américains
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a gagné 13 cents à 43,78 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) au terme d'une séance hésitante, qui a fini par mettre fin à une série de baisses.
En revanche à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a cédé 35 cents à 44,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours du WTI, soutenus en matinée par une crainte que la production de sables bitumineux au Canada soit touchée par de spectaculaires incendies en Alberta (ouest) ont progressivement cédé leurs gains après l'annonce par le ministère américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse plus forte qu'attendu des réserves américaines de brut la semaine dernière.
Lors de la semaine achevée le 29 avril, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,8 millions de barils aux États-Unis, pour atteindre 543,4 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de seulement 750.000 barils.
Les stocks d'essence ont eux aussi augmenté, de 500.000 barils, alors que les experts de Bloomberg et l'association professionnelle API tablaient sur un reflux. Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche baissé de 1,3 million de barils.
Dans un premier temps, les investisseurs ont semblé minimiser la médiocrité de ces chiffres, qui semblait compensée par une nette baisse de la production américaine (-113.000 barils par jour).
Même si ce repli était pour l'essentiel (à raison de 83.000 barils) dû à des problèmes de production en Alaska, ce chiffre était plutôt rassurant pour des investisseurs qui commencent à craindre que la remontée des cours ces dernières semaines incite les producteurs américains à intensifier le pompage.
On s'attend à ce que la production américaine recule encore et que la demande augmente, ce qui soutient le marché, a souligné M. McGillian, mais la remontée des cours va avoir du mal à se prolonger, si on ne voit pas au niveau mondial aussi baisser la production et augmenter la demande.
Mercredi, le tassement de l'activité privée en zone euro, mesurée par l'indicateur PMI Markit, qui a pesé sur les Bourses, s'est aussi ressenti sur les cours du Brent, moins sensible que le WTI à l'actualité plus favorable des feux au Canada et du déclin de la production aux Etats-Unis.
(c) AFP