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Le pétrole fébrile dans le sillage d'une nouvelle hausse des stocks américains de brut

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole résistaient tant bien que mal mercredi en fin d'échanges européens, baissant à Londres mais progressant à New York, après une nouvelle progression des réserves de brut aux États-Unis.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 44,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 13 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin gagnait en revanche 17 cents à 43,82 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, orientés à la hausse depuis 11H00 GMT environ, ont accusé le coup après la publication par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse plus forte qu'attendu des réserves américaines de brut la semaine dernière, même si le WTI était parvenu depuis à se reprendre.

Les cours ont en effet fait preuve d'une certaine résilience, plus prononcée sur le marché new-yorkais, où les prix tentaient de se reprendre, les investisseurs semblant partagés entre la progression des réserves de brut et le nouveau déclin de la production américaine.

Lors de la semaine achevée le 29 avril, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,8 millions de barils aux États-Unis, pour atteindre 543,4 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de seulement 750.000 barils.

En outre, cette progression est également plus de deux fois plus importante que celle prévue mardi soir par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui tablait sur une augmentation de 1,3 million de barils.

Les stocks d'essence ont eux aussi augmenté, de 500.000 barils, alors que les experts de Bloomberg comme l'API prévoyaient un repli, respectivement de 250.000 et 1,2 million de barils.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche baissé de 1,3 million de barils alors que les analystes de Bloomberg misaient sur une progression de 400.000 barils et que l'API annonçait une baisse plus importante de 2,6 millions de barils.

Le pétrole a défendu ses positions au cours des dernières 24 heures en dépit des données du DoE et de l'API montrant dans les deux cas une hausse plus importante que prévu des stocks pétroliers hebdomadaires, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Ainsi, malgré un petit accès de faiblesse dans le sillage de ces statistiques, le WTI n'a pas annulé la totalité des gains engrangés plus tôt au cours de la séance, les investisseurs préférant visiblement se focaliser sur la forte baisse de la production américaine révélée par le rapport du DoE.

Selon l'analyste, les marchés ont surtout réagi à la progression plus faible qu'attendu des réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui ont augmenté de 300.000 barils, contre 382.000 barils prévus par l'API.

En outre, selon le rapport du DoE la production américaine a baissé de 113.000 barils par jour, s'inscrivant pour la quatrième semaine de suite sous le seuil des 9 millions de barils par jour (mbj), à 8,825 mbj.

La majeure partie de cette baisse a toutefois été causée par une panne en Alaska, qui a réduit la production de 80.000 barils la semaine dernière, soulignait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.

Mais dans la mesure où le déclin moyen de la production de pétrole américaine rapporté dans les statistiques hebdomadaires jusqu'à présent cette année est ressorti à quelque 20.000 barils, même une baisse de 30.000 barils (en excluant la part de la baisse due à l'interruption de production en Alaska) représente une accélération de ce repli, faisait remarquer M. Kjus.

(c) AFP

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