Un incendie au Canada pousse le pétrole en hausse à l'ouverture
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin gagnait 80 cents à 44,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), les investisseurs restant néanmoins prudents avant les chiffres officiels sur les stocks américains de brut et de produits pétroliers.
On dirait que de grands groupes comme Suncor arrêtent leur production, faute de personnel et par mesure de précaution, donc on devrait voir un déclin de la production canadienne pour plusieurs jours et cela apporte un soutien, a déclaré John Kilduff, chez Again Capital.
Des dizaines de milliers d'habitants ont fui Fort McMurray, ville canadienne rongée par les incendies de forêts et de broussailles au coeur de la région de production de sables bitumineux en Alberta (ouest du Canada), et les pompiers luttaient toujours mercredi pour freiner l'avancée des flammes.
Pour M. Kilduff, ce drame éclipsait, provisoirement au moins, les inquiétudes sur une possible nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis, qui viendrait confirmer le déséquilibre d'un marché désespérément excédentaire.
Avant que le ministère de l'Energie ne publie ses chiffres hebdomadaires officiels en matinée, l'association professionnelle American Petroleum Institute a livré mardi soir une estimation plutôt pessimiste: les stocks de brut auraient augmenté de 1,3 million de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablent en moyenne sur une progression limitée à 750.000 barils.
Mais les stocks de produits raffinés auraient pas mal baissé (selon l'API), donc cela donne des arguments des deux côtés, à la hausse et à la baisse, a noté M. Kilduff.Selon l'API, les stocks d'essence auraient reflué de 1,2 million de barils durant la semaine achevée le 29 avril, et ceux de produits distillés de 2,6 millions de barils. Les experts de Bloomberg tablent sur un retrait de 250.000 barils des stocks d'essence et une augmentation de 400.000 barils des stocks de produits distillés.
(c) AFP