Le pétrole ouvre en baisse dans un marché inquiet pour la demande
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin perdait 36 cents à 44,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), une petite tentative de rebond durant les échanges électroniques de la nuit ayant rapidement tourné court.
"Nous avons vu le nouveau chiffre sur l'activité manufacturière en Chine, c'est un nouveau signe de faiblesse (...) qui nous prend à contre-pied", a déclaré Matt Smith, chez ClipperData.
L'activité manufacturière aux Etats-Unis avait pour sa part affiché un ralentissement dans l'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié lundi par l'association professionnelle ISM.
Or la Chine et les Etats-Unis sont les deux premiers consommateurs de pétrole au monde, et tout signe de faiblesse de leurs économie fait douter de la résorption des excédents qui plombent les cours depuis deux ans.
D'autant que du côté de l'offre, les derniers chiffres sur la production de l'OPEP en avril, publiés par les agences Bloomberg et Reuters, se sont rapprochés des niveaux records de janvier, notamment en raison de l'Iran et de l'Irak, qui ont nettement augmenté leur production.
En Russie la production a très légèrement fléchi en avril, tout en restant très proche du niveau record de mars, ont indiqué les experts de Commerzbank.
Enfin plusieurs analystes ont évoqué le risque que la production américaine reparte à la hausse.
De nombreux analystes soulignaient toutefois que le déclin des prix restait freiné par l'affaiblissement du dollar, dont la dépréciation s'est accélérée depuis vendredi, rendant les achats de matières premières, qui sont libellés en billets verts, moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP