Le pétrole continue de faiblir, lesté par une surabondance d'offre persistante
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 45,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 18 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin perdait 30 cents à 44,48 dollars.
"Il est probable que les prises de bénéfices soient le principal coupable (de la baisse des cours) étant donné que les prix approchent désormais le niveau symbolique auquel la fracturation hydraulique (technique permettant d'obtenir des hydrocarbures de schiste, ndlr) redevient un concurrent viable", relevait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Ainsi, même si le déclin quasi continu depuis début 2016 du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis a suscité l'espoir du marché de voir la production américaine enfin se résorber, de nombreux analystes mettaient néanmoins en garde sur le fait que la hausse des prix observée dernièrement pourrait encourager de nombreux producteurs à reprendre l'exploitation de pétrole de schiste aux États-Unis, mettant à mal toute perspective de rééquilibrage du marché.
Or, les derniers chiffres sur la production de l'OPEP en avril publiés par les agences Bloomberg et Reuters ont conforté les craintes d'une surabondance persistante d'offre puisque le cartel a pompé le mois dernier à des niveaux proches de ses records de janvier, notamment en raison de l'Iran et de l'Irak, qui ont nettement augmenté leur production.
L'Irak, deuxième plus gros producteur de l'OPEP après l'Arabie saoudite, a en effet annoncé dimanche avoir exporté près de 3,36 millions de barils par jour (mbj) en avril, proches du record de 3,365 mbj recensé en novembre, selon l'agence financière Bloomberg News.
Du côté de la demande, la publication d'indicateurs sur l'activité manufacturière décevants aux États-Unis et en Chine - les deux premiers consommateurs de pétrole au monde - ont également pesé sur les cours du brut.
(c) AFP